Monday, September 3, 2012

La comptabilisation des charges du personnel

La comptabilisation des charges du personnel s’effectue en deux temps :
1-    Constatation des dettes & Constatation des charges (Fin du mois)
2-    Procéder aux différents règlements (le salaire net début du mois suivant, Autres retenues la fin du mois suivant)



Exemple :

Pour le mois de janvier 2004 l’entreprise doit rémunérer ses salariés aux taux suivants :
    - Salaires de base             : 24000 Dhs
    - Indemnités de déplacement    :   5600 Dhs
    - Heures supplémentaires    :   3200 Dhs
Sur ces rémunérations l’entreprise retiendra à la source :
    - IGR        : 4890 Dhs
    - CNSS    :   670 Dhs
    - Retraite    :   980 Dhs
La part patronale à verser à la CNSS s’élève à 1560 Dhs

Le 31-01-2004
6171 Rémunération du personnel (brut)    32800,00   
44525 Etat IGR        4890,00
4441 CNSS        670,00
4443 Caisses de Retraite        980,00
4432 Rémunération due au personnel (Net)        26260,00
Charges du personnel
Le 31-01-2004
6174 Charges sociales    1560,00   
4441 CNSS        1560,00
Charges sociales (part patronale CNSS)

Le 01-02-2004
4432 Rémunération due au personnel (Net)    26260,00   
5161 Caisse        26260,00
Règlement des salaires

Le 29-02-2004
44525 Etat IGR    4890,00   
4441 CNSS (PP + PS)    2230,00   
4443 Caisses de Retraite    980,00   
5141 Banque        8100,00
Versement des retenues et de la PP


LA COMPTABILISATION DE LA PAIE

Le personnel travaillant dans une entreprise peut être de plusieurs catégories ; un personnel permanent, occasionnel, intermittent… La comptabilisation des différentes rémunérations qui leurs sont versées varient en fonction du statut du personnel concerné. Notre propos dans ce chapitre est de traiter les rémunérations versées au personnel permanent des entreprises.

Le salaire perçu par le personnel est un salaire net d’un ensemble de retenues que l’employeur à l’obligation d’effectuer.

Salaire net = Salaire brut - Retenues


Salaire brut : Sommes des rémunérations reçues
Exp : Salaire de base, heures sup, primes, indemnités, commissions…

Retenues : IGR, CNSS, Retraite, Mutuelle, Assurance…

I- Calcul de la CNSS

Les cotisations à la CNSS sont obligatoires pour l’ensemble du personnel de l’entreprise. Elles se divisent en deux parts ; la part salarial à retenir sur le salaire de l’employé et la part patronale versée par l’employeur.

1- La part salariale
La cotisation à la CNSS prélevée sur le salaire de l’employé est calculée au taux de 4,29% du salaire brut plafonné à 5000 Dhs.

Exp 1 :
Salaire brut = 3500 Dhs   =>  CNSS = 3500 x 4,29% = 150,15 Dhs

Exp 2 :
Salaire brut = 7500 Dhs   =>  CNSS = 5000 x 4,29% = 214,50 Dhs

2- La part patronale

L’employeur a la charge de verser à la CNSS une part patronale calculée sur la masse salariale globale de sont entreprise. On distingue trois cotisations diverses :

Cotisation    Taux    Base de calcul
Prestations Sociales    8,59 %    Salaire brut plafonné à 5000 Dhs
Allocations Familiales    7,50 %    Salaire brut non plafonné
Taxe de Formation Professionnelle    1,60 %    Salaire brut non plafonné

II- Calcul de l’IGR

Salaire Brut Global : SBG = Somme des rémunérations perçues

Salaire Brut Imposable : SBI = SBG – Eléments Exonérés
Eléments Exonérés :     Allocations familiales
                Frais de déplacement justifiés

Salaire Net Imposable : SNI = SBI – Déductions sur revenu
Déductions sur revenu :    Abattement pour frais professionnels (17%)
                    CNSS
                    Retraite
                    Assurance
                    Mutuelle…

IGR = SNI x Taux - SAD

Barème de l’IGR (mensuel)
Tranche de revenu    Taux de l’IGR    SAD
0 – 2000 Dhs    0%   
2000 – 2500 Dhs    15%   
2500 – 3750 Dhs    25%   
3750 – 5000 Dhs    35%   
5000 – 10000 Dhs    40%   
10000 Dhs et plus    42%   


LES REGLEMENTS

Les opérations d’achats et de ventes réalisées par l’entreprise se solde toujours par des règlements. Les règlements des dettes et des créances peuvent être de deux sortes :
-    Au comptant : contre chèque, par virement, par carte bancaire ou en espèces
-    A crédit : simple ou contre effet de commerce
La comptabilisation des règlements diffère en fonction du mode de règlement utilisé.

I- Les règlements au comptant

Les règlements au comptant les plus courants entre entreprises sont soit par chèque soit en espèces.

1- Les règlements en espèces :

Exemple :
Le 16/10/2003 la société AKRAM réalise un achat de 36000 Dhs TTC de marchandises en espèces (Facture F24)

Frs    16-10-03        Chez le vendeur
    AKRAM        5161 Caisse    36000,00   
Facture : F24        7111 Ventes de marchandises        30000,00
Marchandises    30000,00        4455 Etat, TVA facturée        6000,00
           
TVA 20%    6000,00        Chez le client AKRAM
            6111 Achats de marchandises    30000,00    
Net à payer    36000,00        3455 Etat, TV A récupérable    6000,00   
            5161 Caisse        36000,00

2- Les règlements contre chèque :

Les règlements contre chèque présentent la spécificité que l’entreprise crédit la banque dès qu’elle donne un chèque alors que lorsqu’elle reçoit un chèque le compte banque n’est débité que lorsqu’elle reçoit l’avis de crédit de la banque.

Exemple :
La société SMH Télécom a réalisé au cours du mois de novembre les opérations suivantes :

-    Le 10-11-2003 Achat de 24000 Dhs TTC de Marchandises (Facture F56) contre chèque N°12546
-    Le 12-11-2003 Vente de 15000 Dhs HT de Marchandises (Facture F851) contre chèque N°56875
-    Le 13-11-2003 SMH Télécom dépose le chèque N°56875 en banque (Bordereau 450)
-    Le 16-11-2003 SMH Télécom reçoit l’avis de crédit (AC 410) relatif au chèque déposé en banque, avec une commission de 20 Dhs.

Frs    10-11-03       
    SMH       
Facture : F56        Chez le client SMH Télécom
Marchandises    20000,00       
TVA 20%    4000,00        6111 Achats de marchandises    20000,00    
Net à payer    24000,00        3455 Etat, TV A récupérable    4000,00   
            5141 Banque        24000,00

SMH Télécom    12-11-03        Chez le vendeur SMH le 12-11-2003
    Client        51111 Chèque en portefeuille    18000,00   
Facture : F851        7111 Ventes de marchandises        15000,00
Marchandises    15000,00        4455 Etat, TVA facturée        3000,00
TVA 20%    3000,00       
Net à payer    18000,00        Le 13-11-2003
            51112 Chèque à l’encaissement    18000,00   
            51111 Chèque en portefeuille        18000,00
           
            Le 16-11-2003
            5141 Banque    17978,60   
            6147 Service bancaire (commission)    20,00   
            34552 Etat TVA rec/chg (7%)    1,40   
            51112 Chèque à l’encaissement        18000,00

II- Les règlements a crédit (Les effets de commerce)

Les règlements entre entreprises se font dans la majorité du temps avec des facilités de paiement (à crédit). Les crédits entre entreprises sont souvent matérialisés par des effets de commerce.

1- Définition :
On distingue deux types d’effets de commerce : la lettre de change et le billet à ordre. La distinction entre ces deux effets de commerce est importante et a un impacte sur leur comptabilisation.

La lettre de change est un écrit par lequel le créancier (tireur) donne l’ordre à son débiteur (tiré) de payer à une date fixée à l’avance (échéance) une somme donnée à un tiers désignée (Bénéficiaire).

Le billet à ordre est un écrit par lequel un souscripteur (débiteur) s’engage à payer une somme donnée à son créancier, à une date convenue.

2- La création des effets de commerce :

Exemple :
-    Le 02-12-2003 l’entreprise SOPACO réalise un achat de 30000 Dhs de Marchandises TTC auprès de son fournisseur ALAMI (Facture F656). SOPACO en règlement de sa facture signe un billet à ordre (BO-1) sur deux mois.
-    Le 15-12-2003 l’entreprise SOPACO réalise un achat de 50000 Dhs HT de Marchandise auprès de son fournisseur ALAMI (Facture F657)
-    Le 16-12-2003 ALAMI, en règlement de la facture F657 lui adresse une lettre de change (LC-1) sur 90 jours pour acceptation.
-    Le 18-12-2003 SOPACO retourne à ALAMI la lettre de change LC-1, signée et acceptée.

ALAMI    02-12-03        Chez le vendeur ALAMI
    SOPACO        3424 Client effet à recevoir    30000,00   
Facture : F656        7111 Ventes de marchandises        25000,00
Marchandises    25000,00        4455 Etat, TVA facturée        5000,00
           
TVA 20%    5000,00        Chez le Client SOPACO
            6111 Achats de marchandises    25000,00    
Net à payer    30000,00        3455 Etat, TV A récupérable    5000,00   
            4415 Fournisseur effet à payer        30000,00

    Chez le vendeur ALAMI
ALAMI    15-12-03        Le 15-12-2003
    SOPACO        3421 Client    60000,00   
Facture : F656        7111 Ventes de marchandises        50000,00
Marchandises    50000,00        4455 Etat, TVA facturée        10000,00
            Le 16-12-2003 aucune écriture
TVA 20%    10000,00        Le 18-12-2003
            3425 Client effet à recevoir    60000,00   
Net à payer    60000,00        3421 Client        60000,00


    Chez le client SOPACO
ALAMI    15-12-03        Le 15-12-2003
    SOPACO        6111 Achat de M/ses    50000,00   
Facture : F656        34552 Eta TVA rec/chg    10000,00   
Marchandises    50000,00        4411 Fournisseur        60000,00
            Le 16-12-2003 aucune écriture
TVA 20%    10000,00        Le 18-12-2003
            4411 Fournisseur    60000,00   
Net à payer    60000,00        4415 Fournisseur Effet à payer        60000,00

3- Remise à l’encaissement :

A l’échéance les effets de commerce doivent être encaissés. Pour ce faire, soit que l’entreprise le remet au client contre paiement de sa créance, soit que l’entreprise le remette à sa banque pour encaissement, ce dernier cas étant le plus courant.

Exemple :
La société SMH Télécom a réalisé les opérations suivantes :

-    Le 10-02-2003 vente de 12000 Dhs TTC de Marchandises (Facture F58) au client ALAMI.
-    Le 12-02-2003 SMH adresse à son client ALAMI une lettre de change LC-3 pour acceptation en guise de règlement de la facture F58 (échéance 60 jours).
-    Le 13-02-2003 le client retourne à SMH la lettre de change signée.
-    Le 12-04-2003 SMH Télécom dépose la lettre de change LC-3 à la banque (Bordereau 45) pour encaissement.
-    Le 16-04-2003 SMH Télécom reçoit l’avis de crédit (AC 41) relatif à la lettre de change déposée en banque, avec une commission de 20 Dhs.
Chez le vendeur SMH
Le 10-02-2003
3421 Client    12000,00   
7111 Ventes de marchandises        10000,00
4455 Etat, TVA facturée        2000,00
Le 12-02-2003
Aucune écriture comptable       
       
       
Le 13-02-2003
3425 Client Effet à recevoir    12000,00   
3421 Client        12000,00
Le 12-04-2003
51132 Effet à l’encaissement    12000,00   
3425 Client Effet à recevoir        12000,00
Le 16-04-2003
5141 Banque    11978,60   
6147 Service bancaire    20,00   
34552 Etat TVA rec/chg (7%)    1,40   
51132 Effet à l’encaissement        12000,00

4- Remise à l’escompte :
Les effets de commerce présentent l’avantage de pouvoir être transformés en liquidité, avant son échéance, dans le cas ou l’entreprise le souhaite. D’une part l’entreprise peut les endosser à ces propres créanciers et d’autre part, elle peut les escompter auprès de sa banque. Dans ce dernier cas l’entreprise contracte un crédit à court terme (= échéance) en donnant à sa banque l’effet de commerce en guise de garantie.

Exemple :
La société SMH Télécom a réalisé les opérations suivantes :
-    Le 10-02-2003 vente de 36000 Dhs TTC de Marchandises (Facture F58) au client ALAMI.
-    Le 12-02-2003 SMH adresse à son client ALAMI une lettre de change LC-3 pour acceptation en guise de règlement de la facture F58 (échéance 60 jours).
-    Le 13-02-2003 le client retourne à SMH la lettre de change signée.
-    Le 18-02-2003 SMH Télécom dépose la lettre de change LC-3 à la banque (Bordereau 46) pour négociation d’un escompte.
-    Le 20-02-2003 SMH Télécom reçoit l’avis de crédit (AC 42) relatif à la lettre de change déposée en banque, avec une commission de 20 Dhs et des intérêts de 300 Dhs.

Chez le vendeur SMH
Le 10-02-2003
3421 Client    36000   
7111 Ventes de marchandises        30000
4455 Etat, TVA facturée        6000
Le 12-02-2003
       
Aucune écriture comptable       
       
Le 13-02-2003
3425 Client Effet à recevoir    36000   
3421 Client        36000
Le 18-02-2003
       
Aucune écriture comptable       
       
Le 20-02-2003
5141 Banque    35657,60   
6311 Intérêts des emprunts et dettes    300,00   
6147 Services bancaires    20,00   
34552 Etat TVA rec/chg    22,40   
5520 Crédit d’escompte        36000,00
Le 10-04-2003
5520 Crédit d’escompte    36000,00   
3425 Client Effet à recevoir        36000,00





La facturation des frais de transport

Une entreprise qui veut livrer sa marchandise peut le faire soit par ces propres moyens de transport, soit en recourant au services d’un tiers spécialisé dans le transport (CTM, SDTM, Aman…).
Dans le premier cas, l’entreprise facture le transport avec la marchandise vendue en tant que produit accessoire, alors que dans le second cas, l’entreprise supporte la charge de transport (sur vente) qu’elle récupère auprès du client.

1- Port facturé en tant que produits accessoires :
Lorsque l’entreprise possède son propre matériel de transport, les livraisons de marchandises qu’elle réalise peuvent être facturée au client, au quel cas ils sont comptabilisées comme une vente de produits accessoires.
Exemple :
L’entreprise SOMADER a réalisé le 20 février 2003 une vente de marchandise d’une valeur de 25000 Dhs HT, remise 10% et port forfaitaire 500 Dhs (Facture F123).

2- Port facturé en tant que frais récupérés :

Exemple :
L’entreprise SOMADER a réalisé le 15 mars 2003 une vente de marchandise d’une valeur de 45000 Dhs HT et port récupéré 500 Dhs (Facture F146). Pour livrer les marchandises, SOMADER a contacté la SDTM qui a assuré le transport contre 500 Dhs HT réglés en espèces (TVA 14% Facture SD12)
SDTM    15-03-03        Chez SOMADER le vendeur
Client : SOMADER        61426 Transport sur vente    500,00   
SD12        34552 Etat TVA rec/chg    70,00   
Transport    500,00        5161 Caisse        570,00
TV A 14%    70,00               
Net à payer    570,00               
                   
            Chez SOMADER le vendeur
Sté SOMADER            3421 Clients    54570,00   
F123            7111 Ventes de marchandises        45000,00
Marchandises    45000,00        61426 Transport sur vente        500,00
TVA 20%    9000,00        4455 Etat, TVA facturée        9070,00
Port récupéré    500,00               
TVA 14%    70,00        Chez le client
            6111 Achats de marchandises    45000,00   
Net à payer    54570,00        61425 Transport sur achat    500,00   
            3455 Etat, TV A récupérable    9070,00   
            4411 Fournisseurs        54570,00

LA FACTURATION LES OPERARTIONS D’ACHAT ET DE VENTE

Vocabulaire

Facture: Document à la base de tout enregistrement comptable concernant une opération d'achat ou de vente, Cet écrit constate le montant que le client DOIT au fournisseur, ce qui explique que l'on emploie souvent le terme de facture de "DOIT".

Facture d'avoir: La facture d'avoir est un écrit par lequel le fournisseur reconnaît devoir une certaine somme à son client à raison d'un retour de marchandises ou de l'octroi d'une réduction.

Réductions commerciales :

    Rabais: Réduction pratiquée exceptionnellement sur le prix de vente convenu pour tenir compte d'un défaut de qualité ou de la non-conformité des objets vendus.
    Remise: Réduction pratiquée habituellement sur le prix courant de vente en considération de l'importance de la vente ou du client et calculée généralement par application d'un pourcentage sur le prix courant.
    Ristourne: Réduction de prix calculée sur l'ensemble des opérations faites avec le même tiers pour une période déterminée.

Réductions financières: l'escompte: Réduction de prix accordée pour paiement comptant ou avant le terme normal d'exigibilité.

Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) : Impôt indirect sur la consommation. L'entreprise assujettie à la TVA calcule et facture la TVA à son client, pour le compte de l'Etat.
La TVA est un pourcentage du prix de vente hors taxe.
Voir le chapitre suivant sur la T.V.A.


II- Calcul et présentation de la facture

MICRO PLUS S.A.
grossiste matériel informatique
44, rue Oued Ziz        Désignation du fournisseur
               
        Settat le 12/02/98    
                Référence de la facture
    Facture 56/97           
               
    Doit: Sté Infomix, distributeur    Désignation du Client
Règlement: Comptant                Conditions de paiement
Références    Qté    P.U    P. TOTAL
   
Ordinateur Pentium IV    2    12000    24000,00    Détail des marchandises vendues
Tonner    15    1200    18000,00   
    Total brut H.T.    42.000,00    Les réductions commerciales se calculent successivement.
    Remise 1%    420,00   
    Net Commercial    41.580,00   
    Escompte 2%    831,60    -L'escompte se calcule sur le commercial ou le prix brut s'il
n'y a pas de réduction commerciale.
    Net Financier    40.748,40   
    TVA20%    8.149,68    -La TV A se calcule une fois toutes
les réductions pratiquées.
    Net à payer    48.898,08    C’est le montant que le client devra payer. Il est TTC
Arrêtée la présente facture à la somme de Quarante huit mille huit cent quatre vingt dix huit dirhams et huit centimes.    
RC Rabat 438 --Patente2513945- TVA 519426 – CNSS 5843941   


III- Enregistrement comptable des factures

    Les réductions commerciales qui figurent sur la facture ne sont pas comptabilisées distinctement. On enregistre seulement le NET COMMERCIAL dans le compte d'achat ou de vente concerné.
    Les réductions financières (escompte) sont toujours comptabilisées. Elles représentent un produit financier pour l'acheteur, et une charge financière pour le vendeur.




                   
Sté. Idder
            Ecriture chez Idder, le vendeur       
Facture 123/94        3421 Clients        40.219,20   
Rabat le 25/04/98        7111 Ventes de marchandises        34.200,00
Doit Lahcen        4455 Etat, TVA facturée        6.703,20
Vente de 400 chemises à
100 dh l’unité    40000,00        6386 Escomptes accordés    684,00   
        fac 123/94    40.903,20    40.903,20
brut Remise  10%    4.000,00               
            Ecriture chez Lahcen, l'acheteur       
Net Com 1    36000,00                   
Remise 5%    1.800,00        6111 Achats marchandises    34.200,00   
Net Com 2    34.200,00        3455 Etat, TVA récupérable    6.703,20   
Escompte 2%    684,00        7386 Escomptes obtenus        684,00
Net financier    33.516,00        4411 Fournisseurs        40.219,20
TVA 20%    6.703,20        facture 123/94       
Net à payer     40.219,20                   
Patente 12545 RC 458 IF425632                       

IV- Enregistrement comptable des avoirs

Les réductions commerciales autres que celles figurant sur la facture initiale font l'objet d'un avoir, elles sont comptabilisées :
Chez le vendeur dans les comptes 7119 et 7129 de Rabais, remises et ristournes accordés par l'entreprise, (il s'agit d'une diminution des produits)
Chez l'acheteur dans les comptes 6119, 6129 et 6149 de Rabais, remises et ristournes obtenus (il s'agit d'une diminution des charges).

Les retours de marchandises sont enregistrés en sens inverse dans les comptes qui avaient enregistrés l'opération initiale de facturation.

L'escompte qui fait l'objet d'un avoir complémentaire est enregistré.
Chez le vendeur dans le compte "6386 Escomptes accordés".
Chez l'acheteur dans le compte '7386 Escomptes obtenus'




Exemple d'application

            Chez El Maroua le vendeur       
Sté El Maroua            7111 Ventes de marchandises    2.700,00    
Avoir 4/94 à Adil        4455 Etat, TVA facturée    529,20   
Retour de marchandises    3000,00        6386 Escomptes accordés        54,00

Remise 10%    300,00        3421 Clients        3175,20
Net commercial    2700,00        Avoir 4/94 à Adil       
Escompte 2%    54,00        Chez Adil l'acheteur       
Net financier    2646,00        4411 Fournisseurs     3175,20   
TV A 20%    529,20        7386 Escomptes obtenus    54,00   
Net en compte    3175,20        6111 Achats de marchandises        2700,00
            3455 Etat, TV A récupérable        529,20
            Avoir 4/94 de Maroua       
                   
            Chez El Maroua le vendeur :       
Sté El Maroua            7119 AAR Accordés sur ventes    4.600,00   
Avoir 45/94 à Adil            6386 Escomptes accordés    500,00   
Ristourne annuelle    4.600,00        4455 Etat, TV A récupérable    1.020,00   
Escompte complémentaire    500,00        3421 clients        6120,00
TVA 20%    1020,00        Avoir 45/94 à Adil       
Net en compte    6.120,00        Chez Adil l'acheteur :       
            4411 Fournisseurs     6.120,00   
            6119 RRR obtenus sur achats        4.600,00
            7386 Escomptes obtenus        500,00
            3455 Etat, TV A récupérable        1.020,00
            Avoir 45/94 de Maroua       

Exemple d’application :

Comptabiliser les opérations suivantes de la société SELIM :
-le 08 septembre, reçue facture de la société AMIN, montant brut: 115.000 DH, remise 10%, escompte pour règlement comptant sous 10 jours 2%, TV A 20%.
-le 15 septembre, reçue facture pour livraison de fournitures de bureau, montant brut: 17.000 DH, TVA 20%
-le 20 septembre, reçu avoir pour retour de marchandises sur facture du 8 septembre, montant brut: 4.500 DH
-le 25 septembre, reçu avoir pour remise accordée sur la facture du 15 septembre, 5 % du montant de la facture initiale.

LA T .V .A.

La taxe sur la valeur ajoutée est un impôt indirect appliqué sur les dépenses d'un consommateur, c'est-à-dire que lors d'une opération d'achat de biens ou service, le consommateur verse sans s'en apercevoir cette taxe au vendeur. Celui-ci la reversera à son tour à l'Etat.

I- Mode de calcul

La TV A est calculée en appliquant au prix de vente hors taxe (MT) le taux prévu par la loi. La TV A est ajoutée au prix de vente hors taxe pour donner le prix toute taxe comprise (TTC) qui correspond au montant à payer par le client. . Montant de la TV A = Prix HT x taux de TV A Montant TTC = Prix HT + TV A
= Prix HT + Prix HT x taux de TV A
= Prix HT (I + taux de TV A)
Prix HT     = Montant TTC/ 1 +taux de TV A

Au Maroc, il existe actuellement cinq catégories de taux de TV A:
-Le taux réduit de 7% : Il est applicable aux produits de larges consommation; eau, électricité, produits pharmaceutiques, services bancaires,...
-Le taux réduit de 10% : concerne certaines opérations comme la vente de denrées ou de boissons à consommer sur place, la location d'immeubles à usage touristique, ... -Le taux de 14% : transport, travaux immobiliers, ...
-Le taux de 20% : c'est le taux normal applicable à la majorité des produits et services non soumis aux autres taux.
-Taux spécifiques: or, platine et argent

II- Mécanisme de la TV A

Déc    Janv    Fevr    Mars    Avril    Mai
    + TVA Fac               
- TVA Rec/Chg    - TVA Rec/immob    TVA Due           
        + TVA Fac           
    - TVA Rec/Chg    - TVA Rec/immob    TVA Due       


La TVA ne constitue ni une charge ni un produit pour l'entreprise assujettie. Cette dernière joue en effet le rôle d'intermédiaire entre l'Etat et le consommateur final qui supporte en dernier lieu la TVA.
En effet, les entreprises assujetties facturent cette taxe à leurs clients à l'occasion des opérations de ventes imposables. Ces mêmes entreprises effectuent des opérations d'achats et paient la TV A à leurs fournisseurs. Les entreprises reversent à l'Etat non pas l'intégralité de la TV A qu'elles ont collectée lors de leurs opérations de vente, mais sous déduction de la TV A acquittée lors des opérations d'achat.

III- Principe de comptabilisation

Les ventes avec TVA engendrent des recettes de TVA facturée qu'il faudra reverser à l'Etat; elle constitue donc une dette envers l'Etat à enregistrer au crédit du compte :
4455 Etat- TVA facturée.

Les achats avec TVA engendrent pour l'entreprise des dépenses de TVA qui seront déduites de la TVA facturée. C'est donc une créance sur l'Etat appelée TVA récupérable à noter au débit du compte :
3455 Etat TVA récupérable. Ce compte est subdivisé en deux comptes divisionnaires 34551 Etat TV A récupérable sur les immobilisations 34552 Etat TVA récupérable sur les charges

IV- Détermination de la TV A due

La TV A à verser par l'entreprise à l'Etat (TVA due) est la différence entre la TVA Facturée et la TVA récupérable.
TV A due = TV A facturée -TV A récupérable

Enfin de période, suivant déclaration mensuelle ou trimestrielle, trois cas peuvent se produire :
-    La TVA facturée est supérieure à la TVA récupérable, l'entreprise doit verser le reliquat à l'Etat: elle a une dette envers l'Etat à noter au crédit du compte 4456 Etat TV A due.
-    La TVA facturée est inférieure à la TVA récupérable, l'entreprise a un crédit de TV A à reporter sur la déclaration suivante. On utilise le compte 3456 Crédit de TV A.
-    La TVA facturée est égale à la TVA récupérable, il n'y a ni crédit de TV A ni TV A due.

En respectant la règle de décalage d'un mois qui ne concerne pas les immobilisations et qui signifie que le droit à déduction ne prend naissance qu'à l'expiration du mois qui suit celui du paiement total ou partiel des factures, la TV A due devient :

TV A due au titre du mois M = TV A facturée du mois M -TV A récupérable sur les immobilisations du mois M -TV A récupérable sur les charges du mois M-l

V- Exemple

Une entreprise commerciale a réalisé durant les mois de janvier, février et mars les opérations suivantes :

•    Achat de marchandises, le 10 janvier, à 25000 Dhs HT contre chèque ;
•    Achat d’un micro-ordinateur le 25 janvier à 15000 HT à crédit sur 30 jours ;
•    Vente de 65000 Dhs HT de Marchandises le 3 février contre espèces ;
•    Vente de 60000 Dhs TTC de Marchandises à crédit sur 45 jours, le 15 février ;
•    Achat de 30000 Dhs TTC de marchandises, le 20 février à crédit sur 2 mois ;
•    Achat d’une imprimante le 24 février à 3500 HT en espèces ;
•    Vente le 15 mars de 75000 HT de marchandises contre chèque.

TAF : Déterminer les TVA dues au titre des mois de Février et mars (Taux 20%)


L'entreprise ABC a réalisé en octobre des ventes d'une valeur de 400000 DH HT. Elle a acheté également un ordinateur d'une valeur de 10 000 DH RT, ainsi que des matières premières dont la valeur s'élève à 150000 DR TTC.
Durant le mois de septembre, elle a acheté des matières premières pour 180 000 DR TTC.

Travail demandé: Sachant que le taux de TV A est de 20%, déterminer la TVA due au titre du mois d'octobre.

L'organisation et les supports comptables

Pour enregistrer les opérations comptables, on doit normalement respecter le cheminement suivant :

Pièces comptables
Livre journal .
Grand-Livre .
Balance
Etats de synthèses (Bilan-CPC)

1- Pièce comptable

Est un document qui sert de base à la circulation de l'information comptable (facture, chèque…)

2- Livre-journal

Est un registre dans lequel les opérations effectuées par l'entreprise sont enregistrées l'entreprise.
Chronologiquement. Il constitue la mémoire comptable

    Date de l’opération       
N° de compte     Intitulé des comptes débités    Sommes débit     Sommes crédit
        Intitulé des comptes crédités       
    Libellé de l’opération       


Exemple :

Le 01-09-03    Ventes de marchandises 20000 dhs, ¾ par chèque, ¼ en espèces, Fac n° F10
Le 05-09-03    Retrait de la banque pour alimenter la caisse 2000, bordereau de retrait de la banque n°50
Le 10-09-03    Acquisition d’un micro-ordinateur par chèque 10560, chèq. N° 1366
Le 15-10-03    Achats de marchandises à crédit 5000

TAF : Passer les écritures comptables dans le livre journal

        01-09           
5141    Banques            15000   
5161    Caisses            5000   
7111    Ventes de marchandises        20.000
    Facture F10       
        05-09           
5161    Caisses            2000   
5141            Banques         2000
    Bordereau n°50       
        10-09           
2355    Matériel informatique    10560   
5141    Banques         10560
    Chèque n°1366       
        15-09           
6111    Achats de marchandises    5000   
4421    Fournisseurs         5000
    Recouvrement des créances       

Remarquerons que le total débit est toujours égal au total crédit. Le livre journal permet de vérifier que le principe de la partie double est respecté.

3- Le grand-livre

Est un registre où sont reportées toutes les écritures du livre-journal dans des comptes tels qu'ils sont définis par le plan comptable.

Les comptes du grand-livre portent des numéros et sont classés selon l'ordre du plan comptable

Exemple: Reporter les écritures du livre journal dans le grand-livre

* Comptes de la classe 2

D                           2355matériel informatique                     C
10560   
Total mvts débit 10560   
    SD : 10560
Total débit 10560    Total crédit 10560


* Comptes de la classe 4

D                                4411fournissuers                              C
    5000
    Total mvts débit 5000
    SC : 5000
Total débit 5000    Total crédit 5000

* Comptes de la classe 5

D                              5141 Banques                                    C
15000    2000
    10560
Total mvts débit 15000    Total mvts débit 12560
    SC : 2440
Total débit 15000    Total crédit 15000

D                             5161 caisses                                       C
2000   
5000   
Total mvts débit 7000   
    SD : 7000
Total débit 7000    Total crédit 7000

* Comptes de la classe 6

D                            6111 achats de marchandises                       C
5000   
Total mvts débit 7000   
    SD : 5000
Total débit 5000    Total crédit 5000

* Comptes de la classe 7

D                        7111 ventes de marchandises                           C
    20000
   
    Total mvts crédit 20000
SC : 20000   
Total débit 20000    Total crédit 20000

4- La Balance

La balance des comptes constitue le prolongement du grand-livre. En effet, les informations du grand-livre sont reprises, selon un classement ordonné, en fonction de la numérotation du plan comptable, de tous les comptes qui figurent au grand-livre

Pour chaque compte, il s'agit de reprendre le solde initial, les mouvements débit et crédit de la période et le solde final

Exemple :

N° des comptes     Nom des comptes     Soldes de début de 1:Période (SI)     Mouvements de la Période     Soldes de fin de Période (SF)
                           
2355    Matériel informatique             10.560        10.5601   
4411    Fournisseurs                5.000       
5141    Banques            15.000    12.560       
5161    Caisses
            7.000           
6111    Achats de marchandises            5.000           
7111    Ventes de marchandises                20.000       
    TOTAUX             37.560    37.560
       

La balance constitue un instrument de contrôle comptable puisqu'elle permet de vérifier le respect le principe de la partie double, et ce à travers les égalités suivantes :

•    Total des soldes débiteurs de début période = Total des soldes créditeurs de fin de période
•    Total des mouvements débits de la période
•    Total des mouvements crédits de la période
•    Total des soldes débiteurs de fin de période = Total des soldes créditeurs de fin de période

L'ORGANISATION COMPTABLE: LES TECHNIQUES D'ENREGISTREMENT COMPTABLE, LES SUPPORTS COMPTABLES ...

Le compte et la partie double

Exemple: Au 01-01-2003, l'entreprise X vient d'être créée. Son bilan d'ouverture est le suivant :

Bilan d’ouverture au 01-01-2003

Actif    Passif
Immobilisations corporelles     50 000    Capital     50 000
Banques     20 000    Dettes de financement     35 000
Caisses     15 000       
Total     85 000    Total     85 000


Le 02-01, l'entreprise X achète 3.000 dhs de mobilier de bureau par chèque bancaire. Quel est l'effet sur le bilan ?

* Les immobilisations corporelles devraient augmenter de 3.000

* La banque devrait baisser du même montant

Cette opération a pour conséquence de changer la situation de l'entreprise.

Des dizaines, voire des centaines d'autres opérations auront la même conséquence sur la situation de l'entreprise et partant sur son bilan.

Dans la réalité, il est impossible de construire après chaque opération réalisée par l’entreprise un nouveau bilan qui traduirait la nouvelle situation de l'entreprise ; d'où la nécessité d'éclater le bilan et le CPC en comptes.
Les variations de chaque élément du bilan et du CPC sont traitées à part, dans ce qu'on appelle le « compte ».

1- Présentation du compte

Le compte est un tableau qui permet d'inscrire les opérations réalisées par une entreprise.

Comme pour le bilan, par convention, le côté gauche du compte est réservé aux emplois, le côté droit aux ressources.

Le côté gauche s'appelle « débit », le côté droit s'appelle « crédit ». La différence entre le total débit et le total crédit s'appelle « solde ».

•    Si TDTC  le solde est débiteur
•    Si TD TC le solde est créditeur

Pour chaque période, le compte doit faire ressortir le solde au début de la période, le total des mouvements débit et crédit de la période et le solde en fin de période.

Exemple de présentation du compte

Débit    Crédit
Date    Libellés    Sommes    Date    libellés    Sommes
Date de l’opération     Intitulé de l’opération     Montant de l’opération     Date de l’opération     Intitulé de l’opération     Montant de l’opération

Généralement, on recourt à la présentation schématique « T » du compte

Exemple :

    Débit    Banques        Crédit   
Solde au début de la période    Solde initial    30000       
   
   
    5000           
        1000    500           
Mouvements débit   
3500    600   
    Mouvements crédit
        300    1800           
        100    8500           
    Total débit     34900    16400        Total crédit    
            18500        Solde final     Solde débiteur
                        Fin de période


2- Fonctionnement des comptes

Il existe deux catégories de compte

-    les comptes de situation inscrits au bilan et qui comprennent tous les comptes compris dans les classes 1 à 5 du plan comptable.
-    les comptes de gestion inscrits au CPC regroupés dans les classes 6 et 7 du Plan comptable.

Comme on l'a déjà vu, chaque opération comptable de l'entreprise traduit une ressource et un emploi. Les ressources sont inscrites au crédit du compte et les emplois au débit du compte.

Les ressources sont constituées par les fonds reçus des associés, les emprunts obtenus, les crédits accordés par les tiers, les ventes réalisées... ; on peut donc considérer comme ressources les comptes du passif et de produits.

Les emplois sont constitués par les acquisitions d'équipement, les achats de marchandises, les salaires payés…

 On peut donc considérer comme emplois les comptes d'actif et de charges,

* Les comptes d'actif et de charges fonctionnent de la même manière :


    Débit    Crédit   

Augmentation des biens et des créances     Baisse des biens et des crédits    

    Augmentation des charges     Baisse des charges    


Les comptes d'actif et de charges sont débités quand on considère que l'opération fait augmenter l'actif et les charges de l'entreprise. Ils sont crédités quand l'opération fait baisser l'actif et les charges.

Exemple: Acquisition d'un mobilier de bureau par chèque bancaire pour 1.000 dhs.

Il s'agit là d'une opération comptable qui met en jeu deux comptes d'actif : mobilier de bureau et chèque bancaire.


D        Mobilier de bureau            C        D                    Banques                    C
1 000



                1 000


Les comptes de passif et de produits fonctionnent également de la même manière :

Débit    Crédit
Baisse du passif     Augmentation du passif
Baisse des produits     Augmentation des produits


Les comptes du passif et des produits sont crédités quand on considère que l’opération fait augmenter le passif et les produits de l’entreprise.
Ils sont débités quand l’opération fait baisser le passif et les produits de l'entreprise.

Exemple: Ventes de marchandises pour 2.000 dhs, moitié en espèces et moitié par chèque bancaire.

Il s'agit là d'une opération comptable qui fait intervenir trois comptes: un compte de produits et deux comptes d'actif.


D       ventes de marchandises       C        D    Banques     C        D        caisses        C




    2000        1000            1000   


Remarquons qu'une opération comptable fait intervenir au moins deux comptes.

* Quand on débite un compte, on crédite au moins un autre compte
* Quand on crédite un compte, on débite au moins un autre compte
* Total débit = Total un crédit

Il s'agit là du principe de la partie double

Exemple: Fonctionnement du compte « caisses »

Présenter le compte « caisses » relatif à la période allant du 05-04-03 au

05-05-03

Le 05-04    l’entreprise possède en caisse 20000 dhs
Le 07-04    elle achète au comptant contre espèces des marchandises pour 5000 dhs
Le 10-04    Elle vend contre espèces des marchandises pour 7000 dhs
Le 15-04    elle paie ses salariés 10 000 dhs en espèces
Le 20-04    Elle règle la facture de telephone8000 dhs en espèces 
Le 22-04    Elle règle la facture d’électricité 650 dhs en espèces
Le 27-04    Elle reçoit 2000 dhs d’un client en espèces
Le 30-40    Elle règle une dette fournisseur 3500 dhs en espèces
Le 05-05    Elle règle le loyer 2500 dhs en espèces



D                  caisses                C
SI: 20.000    5000
7000    10000
2000    800
    650
    3500
    2500
29000    22450
    SD : 6550
   
   
   


LE COMPTE DE PRODUITS ET CHARGES

Le bilan fournit une information continue sur les variations des éléments du bilan et permet ta détermination du résultat global. Cependant, d'un point de vue gestion, il est utile de connaître tes causes de la formation de ce résultat. Cette information nécessaire et complémentaire est donnée par un document appelé Compte de Produits et Charges (C.P.C.).

En effet, de nombreuses opérations concourent à la formation du résultat. Certaines de ces opérations rapportent des gains à l'entreprise ; elles sont appelées produits. D'autres engendrent des pertes ; elles sont appelés Charges. Produits et charges sont regroupés dans un Document appelé C.P.C.
La différence entre les produits et les charges donne le résultat de la période :

Résultat = Produits -Charges
Si le total des produits est supérieur au total des charges, on a un bénéfice Si total des produits est inférieur au total des charges, on a une perte.

I- Structure du C.P.C


Charges (Classe 6)    Produits (Classe 7)
Activité courante
Charges courantes                            Produits courants
Charges d’exploitation (61)    Produits d’exploitation (71)
Résultat d’exploitation
Charges financières (63)    Produits financiers (73)
Résultat financier
RE + RF = Résultat courant
Activité non courante
Charges Non courantes (65)    Produits non courants (75)



Le C.P.C. est subdivisé en trois parties distinctes qui reprennent les opérations d'exploitation, les opérations financières et les opérations non courantes.

1- Les opérations d'exploitation

Ce niveau constate les charges et les produits réalisés dans le cadre de l’objet social de
L’entreprise. 

A- Les charges d’exploitation : Elles enregistrent toutes les opérations réalisées dans le cadre d'un exercice pour acheter les biens à revendre ou à transformer des services tels que le travail des salariés, les taxes payées à l'Etat, le service bancaire, le transport,...
B.: Les produits d'exploitation : Ils correspondent à toutes les opérations d'exploitation effectuées par l'entreprise durant un exercice, ils ont pour origine :
-    La vente de marchandises ou de produits fabriqués par l'entreprise
-    La fourniture de service à des tiers
-    L'encaissement de subventions émanant des pouvoirs publics ou de tiers en liaison avec l'objet social de l'entreprise.

Résultat d'exploitation = produits d'exploitation - charges d'exploitation

2- Les opérations financières

Ce niveau concerne tout ce qui est en rapport avec la trésorerie
A-    Les charges financières: Elles concernent la rémunération de ceux qui prêtent de l'argent à l'entreprise (intérêts), la rémunération des clients qui paient avant le terme normal convenu ( escompte de règlement accordé) et les charges résultantes de l'utilisation de trésorerie en dirhams ou en devises.
B-    Les produits financiers: Ils concernent les revenus des placements (exemple intérêt d'un prêt), la rémunération de l'entreprise par les fournisseurs pour règlements anticipés (escomptes de règlement obtenus) et les produits résultats de l'utilisation de trésorerie en dirhams ou en devises.

Résultat financier = produits financiers -charges financières
 Résultat courant = résultat d'exploitation + résultat financier

3- Les opérations non courantes
Ce niveau reprend tous les éléments qui ne sont pas assimilables à des opérations de gestion courante.

 A- Les charges non courantes : Elles comprennent en particulier
-    Les charges supportées par l'entreprise lors de la vente d'une partie de ses immobilisations
-    Le paiement par l’entreprise de pénalités en faveur de tiers.

B- Les produits non courants: Ils comprennent en particulier :
-    Les produits réalisés par l'entreprise lors de la cession d'une partie de ses immobilisations 
-    Le paiement à l'entreprise de dédits par des tiers (exemple : subvention reçue,...).
Résultat non courant = produits non courants -charges non courantes
Résultat avant impôt = résultat courant + résultat non courant

II- Présentation du C.P.C.

Le compte de produits et charges est établi en liste, on peut présenter schématiquement le compte de produits et charges de la manière suivante :
Exploitation
I.    Produits d’exploitation
II.    Charges d’exploitation
III.    Résultats d’exploitation (I - II)
Financier
IV.    Produits financiers
V.    Charges financières
VI.    Résultats financiers (IV- V)
VII.    résultat courant (III+VI)
Non courant
VIII.    Produits non courants
IX.    Charges non courantes
X.    Résultat non courant (VII- XI)
XI.    Résultat avant impôt (VII + X)
XII.    Impôt sur les bénéfices
XIII.    Résultat net (XI- X)

On retrouve Le résultat net = Total des produits - Total des charges


Le passif du bilan: Les ressources

Le passif exprime à la date d'établissement du bilan l'origine, la source et le montant des capitaux se trouvant à la disposition de l'entreprise.

Les ressources peuvent avoir une triple origine :
-    Les ressources fournies par l’exploitant ou par les associés de l'entreprise et qui y sont maintenues d'une manière durable. Elles sont constituées par le capital.
-    Celles qui ont été fournies par des tiers (fournisseurs, banques) et qui doivent être restituées ou remboursées à plus ou moins longue échéance. Ce sont les dettes.
-    celles créées par l'entreprise elle-même à la suite de son activité et qui ont été laissées à sa disposition: ce sont les profits.

On peut dire qu’il existe deux types de ressources :
-    Ressources externes: ce sont celles qui proviennent d'agents économiques autres que l'entreprise elle-même, il s'agit du capital et des dettes.
-    Ressources internes: ce sont celles qui proviennent de l'entreprise elle-même, il s'agit des bénéfices.

II- L'actif du bilan: les emplois

L'actif montre comment à une date donnée sont utilisées les ressources indiquées dans le passif: il exprime l'emploi qui a été fait des ressources.

Les emplois figurant à l'actif du bilan sont de deux ordres :
-    Des biens qui restent longtemps à ta disposition de l'entreprise dans leur état d'acquisition ; -D'autres éléments, au contraire, changent rapidement. Les marchandises par leur vente sont transformées en créances sur les clients, en espèces en caisse ou en avoirs en banque. Ceux-ci serviront ensuite à acheter des marchandises et ainsi de suite.

III- L'égalité actif = passif

Le passif et l'actif d'un bilan décrivent à la date d'établissement de ce bilan la situation de l'entreprise vue sous la double optique des ressources (passif) et des emplois (actif). Donc total des ressources = total des emplois.
Passif = Actif
Ainsi le bilan doit être équilibré par construction. A tout moment dans l'entreprise, le total des ressources est égal au total des emplois.

Le bénéfice de l'exercice (ressource interne) apparaît au côté droit du bilan précédé d'un signe 1. La perte (emploi définitif) ; diminution des ressources apparaîtra également au coté droit du bilan précédé d'un signe-.

N.B. : Le bénéfice ou la perte sont le résultat de l'exploitation de l'entreprise au cours d'un exercice donné. Lorsque le bilan est établi à la date de création, il est dit alors « bilan d'ouverture » ; l'exploitation n'ayant pas encore commencé, il n'y a ni bénéfice ni perte. Un bilan d'ouverture est obligatoirement équilibré.

IV- La structure du bilan

Structure schématique du bilan

Actif    Passif
Actif immobilisé (2)    Financement permanent (1)
Actif circulant hors trésorerie (3)    Passif circulant hors trésorerie (4)
Trésorerie – actif (5)    Trésorerie – passif (5)

1-  L'actif du bilan

On distingue :

-L’actif immobilisé constitué des immobilisations composées principalement d'éléments corporels, incorporels et financiers destinés à servir de façon durable dans l'entreprise.
-L'actif circulant hors trésorerie est défini comme l'ensemble des actifs correspondants à des éléments du patrimoine qui, en raison de leur destination ou de leur nature n'ont pas vocation à rester durablement dans l'entreprise.
-La trésorerie -actif est composée des chèques et valeurs encaissées et des valeurs disponibles.

2- Le passif du bilan

Dans le passif, les ressources sont classées en :
- Financement permanent : il est constitué par l'ensemble des ressources stables de l'entreprise et regroupe principalement les capitaux propres et les dettes de financement.
- Le passif circulant hors trésorerie~ : ce sont les dettes liées au cycle d'exploitation ou remboursables rapidement; plus précisément celles dont le délai d'exigibilité est inférieur à un an.
- La trésorerie- passif: elle est constituée par les montants avancés par les banques à l'entreprise sous forme de crédits divers: crédits de trésorerie, facilités de caisse. ..

V- Application

Le 1er janvier 2002, la situation active et passive de l'entreprise Alpha se présente comme suit :

-    Capital                                700 000 DH
-    Un terrain évalué à                        380 000 DH
-    Un bâtiment à usage commercial                390 000 DH
-    Un véhicule utilitaire                          83 700 DH
-    Divers matériels de bureau                      12 640 DH
-    Un stock de matières premières                143 000 DH
-    Des fonds déposés en banque                  16 150 DH
-    Des espèces en caisse                            9 370 DH
-    Les clients lui doivent:                      45 780 DH
-    Elle a emprunté 300 000 DH à un établissement financier pour une durée de cinq ans.
-    Elle doit 51 480 DH à ses fournisseurs et 29 160 DH de taxes à l'Etat.

Travail demandé: Présenter le bilan de l'entreprise ALPHA au 01-01-2002.

Exercice :

Deux associés lors de la création de leur SARL ont réalisé les opérations suivantes :
-    Leurs apports portent sur :
•    Des fonds de 200000 Dhs 80% déposé en banque et le reste en caisse (5141, 5161, 1111)
•    Une voiture de tourisme estimée à 120000 (2340, 1111)
•    Du mobilier de bureau d’une valeur de 80000 (2351, 1111)
-    Règlement des frais de notaire 6000 par chèque (2111, 5141)
-    Règlement des frais de publicité légale 500 Dhs en espèces (2117, 5161)
-    Acquisition d’un fonds de commerce 150000 Dhs dont 20% est relatif à des marchandises contre chèque. (3111, 2230, 5141)
-    L’entreprise a contracté un emprunt auprès de la BMCE d’un montant de 250000 Dhs sur 5 ans. (1481, 5141)
-    Acquisition de Matériel informatique 65000 Dhs contre chèque (2355, 5141)
-    Acquisition d’un Photocopieur 5000 Dhs en espèces. (2352, 5161)

TAF : Elaborer le Bilan d’ouverture de l’entreprise

Les principes comptables fondamentaux

Les principes comptables fondamentaux

Sept principes comptables sont retenus par le. Code Général de Normalisation Comptable (C.G.N.C.). Le respect de ces principes ainsi que des règles contenues dans la Norme Générale Comptable (N.G.C.) est une condition essentielle pour obtenir l'image fidèle de la situation patrimoniale, de la situation financière et des résultats de l'entreprise. L'objectif visé étant l'amélioration de l'information comptable au niveau interne et au niveau externe. Ces principes sont les suivants :



1- Le principe de permanence des méthodes
Selon ce principe, l'entreprise doit établir ses états de synthèse en adoptant les mêmes règles et méthodes d'évaluation et de présentation d'un exercice à l’autre.

2- Le principe de spécialisation ou indépendance des exercices
La vie économique et financière de l'entreprise est découpée en exercices comptables. Chaque exercice correspond en principe à une période de douze mois. En vertu de ce principe, les charges et les produits sont rattachés à l'exercice qui les concerne.

3- Le principe de continuité d'exploitation
Selon ce principe, l'entreprise doit établit ses états de synthèse dans la perspective d'une poursuite normale de ses activités.

4- Le principe du coût historique
Le respect de ce principe implique que l'entreprise maintienne les éléments de son patrimoine inscrits dans sa comptabilité à leurs valeurs d'entrée. EII~ doit conserver ces valeur historiques quand bien même leurs valeurs actuelles sont supérieures.

5- Le principe de prudence
En application de ce principe, les produits ne sont comptabilisés que s'ils sont certains et définitivement acquis à l'entreprise. En revanche, les charges sont à prendre en compte en comptabilité dès lors qu'elles sont probables.

6- Le principe de clarté
En vertu de ce principe, l’entreprise doit éviter d’opérer des compensations entre différentes opérations comptables qui doivent être inscrites dans les comptes et sous les rubriques appropriés. L'application de ce principe impose à l'entreprise d'organiser sa comptabilité, d’enregistrer ses opérations et de présenter ses états de synthèse conformément aux prescriptions du C.G.N.C.

7- Le principe d'importance significative
Toute information susceptible d'influencer l'opinion que peut avoir un lecteur des états de synthèse sur le patrimoine, la situation financière et les résultats de l'entreprise, est considérée au regard de l'objectif d'image fidèle comme significative. A cet effet, cette information doit figurer nécessairement sur les états de synthèse.

CHAPITRE I : LE BILAN

Pour fonctionner, toute entreprise doit disposer d'un ensemble de ressources, parmi ces ressources, on peut citer: les capitaux propres, les emprunts, les dettes envers les fournisseurs…Grâce à ces ressources, l’entreprise va effectuer des emplois. Parmi ces emplois, on peut citer: les constructions, le matériel, le mobilier de bureau, les stocks de matières premières ou de marchandises, ...
L'ensemble des ressources et des emplois est regroupé dans un tableau qui s'appelle bilan.

Le bilan est un tableau représentatif de la situation patrimoniale d'une entreprise à une date donnée. Il comporte deux colonnes; la colonne droite s'appelle passif (ressources) et la colonne gauche est appelée actif (emplois).

L'approche économique du bilan consiste à dire que le PASSIF représente les ressources  de l'entreprise et que l'ACTIF représente les emplois.